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8Bit Box, les nostalgiques vont pouvoir se consoler !

par jeudeclick
Publié : Dernière mise à jour le 408 vues 14 minutes de lecture
8Bit Box, les nostalgiques vont pouvoir se consoler !

Nous sommes un mardi comme un autre, quelque part entre les années 1985 et 2000. Il est 17 heures, vous venez de rentrer de l’école après un crochet par la boulangerie du coin pour acheter votre goûter. Vous passez la porte d’entrée, déposez votre sac dans votre chambre (« ne laisse pas ton sac dans l’entrée, ça fait bazar ! »), vous servez un verre de lait, puis vous vous dirigez vers le salon. Dans le placard sous la télévision, entre la cassette de SOS Fantômes/Jurassic Parc et des Goonies/Le Roi Lion, trône fièrement votre NES/Super Nintendo (selon que l’on soit plus proche de 1985 ou de 1995). Vous la sortez de son emplacement, la branchez tant bien que mal sur la prise péritel mal accessible derrière la télévision à tube cathodique, branchez les manettes, puis parcourez des yeux les titres des cartouches que vous possédez (si vous êtes chanceux vous avez quelques Mario et autres Street Fighter. Sinon vous avez Tintin au Tibet. Ça arrive même aux meilleurs !). Vous faites votre choix, sortez la cartouche, soufflez dessus pour en sortir une éventuelle couche de poussière avant de la placer dans la console… Et c’est parti pour des heures de bonheur en 8 bit !

8Bit Box et son « vrai faux » Peritel !

C’est la nostalgie de ces heures de bonheur que nous annonce la 8Bit Box. Conçue sur le même principe que les consoles de l’époque, Iello nous propose avec cette boîte, un matériel utilisable pour plusieurs mini-jeux, eux-même livrés dans un packaging digne de celui des cartouches de jeux d’antan. Sortie le 12 octobre 2018, la 8Bit Box permet de jouer de 3 à 6 joueurs (ou moins selon les jeux présentés), à partir de 10 ans (ou moins, toujours selon les jeux sélectionnés). On retrouve Franck Crittin et Grégoire Largey à la création et Djib à l’illustration.

Une console en carton… Dans le bon sens du terme !

La 8Bit Box, c’est une grosse boîte blanche (avec une prise péritel !), dans laquelle on trouve tout ce qu’il faut pour jouer aux différents jeux (de société) proposés, actuels ou futurs. Le principe : un matériel de base pouvant servir pour tous les jeux de la gamme.

La boîte comprend 6 manettes, une bonne dose de petits cubes blancs ou colorés et les trois premiers jeux de la série : Outspeed, Pixoid et Stadium. Avec les différentes molettes, les manettes permettent d’annoncer une forme, une direction et un chiffre. Et cela suffit pour jouer à chacun des jeux présents. Et dans les cartouches de jeu ? Un plateau, quelques pions spéciaux si besoin, quelques tuiles… et c’est parti !

Étant donné que la boîte de jeu comporte trois titres de base, nous allons vous proposer un article un peu particulier et nous passerons en revue ces différents jeux. 

Outspeed, une course effrénée en plein désert futuriste

Prenez un mélange entre Mario Kart et les courses de pods de Star Wars. Ajoutez-y un soupçon de jeu de plateau et un peu de programmation. Et hop, vous avez un Outspeed ! Pour vous, l’un des meilleurs pilotes de la galaxie, aujourd’hui est un grand jour : vous allez enfin pouvoir participer à la fameuse course Ultima. Dans un désert aussi brûlant que dangereux, entourés d’adversaires sans aucun scrupule, vous espérez être celui qui décrochera la victoire… Et tous les moyens sont bons pour y parvenir.

Outspeed fait partie des jeux de programmation de la 8Bit Box. Il est accessible dès 8 ans, de 3 à 6 joueurs, pour une durée d’environ une demi-heure. A l’aide de votre manette, vous allez devoir choisir le chemin que vous emprunterez à chaque tour : chacun d’entre eux à ses avantages… mais aussi ses inconvénients. La partie se déroule en 13 tours, eux-mêmes divisés en 3 étapes. La première est la pause de bonus. Il s’agit ici de la partie « Mario Kart » du jeu évoquée plus haut : vous allez pouvoir changer le cours de la course en bloquant vos adversaires à l’aide de barrières laser, en les téléportant en arrière, en récupérant du carburant au détour d’un virage ou en vous téléportant de quelques cases vers l’avant, porté par la Nitro trouvée plus tôt. Une fois que chaque joueur a sabot… posé un bonus s’il le souhaitais, la deuxième étape se déclenche : la programmation. Pour cela vous devez vous appuyer sur la tuile course en cours, qui vous propose un ou plusieurs chemins à suivre. Les chemins peuvent avoir à la fois des conditions à remplir pour l’emprunter (n’être que deux joueurs à le choisir dans le cas d’un couloir étroit par exemple), un coût en carburant (une cote ou une ligne droite dans laquelle vous pouvez foncer vous emmènera loin, mais consommera beaucoup) et enfin un gain lié au chemin (le nombre de cases que vous parcourez, ou le nombre de bonus que vous récupérez, par exemple). Vous allez donc faire un choix sur votre manette, que vous poserez ensuite devant vous face cachée. La troisième phase est une phase classique de résolution (tous les joueurs retournent leur manette et on applique les différents choix). On révèle ensuite la carte course suivante, et c’est reparti pour un tour !

Esthétiquement, Outspeed combine une ambiance SF et une certaine douceur des couleurs. Le tracé de la course tout en beige et rose, égayé de quelques éléments mécaniques futuristes de-ci de-là est agréable à parcourir, même si on pourrait juste regretter que le décor n’ait pas d’influence sur la course (une impossibilité d’emprunter un chemin passant par en plein milieu d’un rocher, par exemple). Mais c’est un détail ! Les cartes courses sont elles beaucoup plus punchy, avec une vue du cockpit de votre vaisseau fort sympathique et d’une lisibilité sans faille. Les vaisseaux en eux-mêmes se détachent assez facilement durant le rangement des pièces, alors prévoyez peut-être un petit point de colle. A part cela on a aussi bien apprécié le design de ces vaisseaux qui est très sympathique.

Le jeu se prend en main extrêmement rapidement une fois les pictogrammes assimilés et les bonus mémorisés. La règle claire et abondamment illustrée y contribue largement. Et la présence d’un résumé de la mise en place et des effets des bonus au dos du feuillet est un plus non négligeable. Une fois les règles assimilées, la tension se met en place petit à petit. Les premières cartes courses sont en effet assez simple et ne demandent pas de se retourner cinq fois le cerveau pour choisir un chemin. Mais une fois passés les premiers mètres, les choix possibles se complexifient et amènent une certaine hésitation… « Si je prends le chemin jaune, et qu’au moins deux personnes prennent le bleu alors je gagnerais la même chose que le rouge… Oui mais si tout le monde se dit ça et que du coup personne ne prend le rouge je ne gagnerais rien… Ou alors je prends le rouge. Oui mais si je prends le rouge, je donne des bonus au jaune et… ». Vous l’aurez compris, le jeu vous demandera au fil de la course d’oser et de connaître un minimum vos adversaires ! Surtout qu’attention, si vous restez trop à la traîne, vous risquez de vous trouver éjecté de la course, rattrapé par la fin du plateau comme à l’époque par le défilement de l’écran.

C’est donc un petit jeu sympathique, relativement dynamique et apportant une tension croissante qui donne son piquant au jeu. La nostalgie est bien présente !

Pixoid, l’histoire revisitée d’un bonhomme jaune…

Dans Pixoid, l’un des premiers jeux de la 8Bit Box à avoir été présenté dans les différents festivals cette année, vous incarnez Pixoid, un cube d’énergie devant parcourir un circuit imprimé sans se faire attraper par les méchants bugs, incarnés par les autres joueurs. Héritier d’un jeu d’arcade bien connu, Pixoid est prévu pour 3 joueurs minimum et 4 maximum, à partir de 6 ans (c’est le plus accessible des jeux de la box pour le moment), pour des parties d’environ un quart d’heure.

Le principe est simple : chaque joueur indique sur sa manette la direction dans laquelle il souhaite partir et le nombre de cases qu’il veut parcourir. Une fois que tout le monde a fait son choix, Pixoid retourne sa manette en premier et applique ses déplacements. C’est ensuite au tour des bugs. Si lors du déplacement, les chemins d’un bug et de Pixoid se croisent… c’est perdu pour le pauvre petit cube d’énergie. S’il s’en sort indemne, le joueur qui l’incarne récupère un cube de victoire dans la réserve. Au 12e en sa possession, il remporte la manche. Un autre joueur prend alors possession du cube héroïque. La partie s’arrête lorsque tous les joueurs ont joué une fois Pixoid, et le joueur ayant le plus de cubes de victoire emporte la partie. A noter qu’il est proposé dans les règles une variante courte, en ne jouant qu’une seule manche : la victoire est alors soit pour Pixoid, s’il accumule 12 cubes de victoire, soit pour tous les bugs, si l’un d’entre eux attrape Pixoid.

Visuellement Pixoid est de couleur néon bleu et tout en angles. Avec ces pions représentés uniquement sous forme de cube, il est un doux rappel des bornes d’arcades d’autrefois. On regretterait presque que les cerises ne soient représentées ici que par des petits cubes blancs, mais cela reste agréable. Simple et efficace, le jeu ravira les nostalgiques et pourra permettre aux plus jeunes de découvrir le principe du bonhomme rond et jaune que l’on connaît bien, poursuivi par les éternels fantômes (même si l’aspect programmation enlève une partie de la tension du jeu de l’époque, qui jouait également sur la vitesse de réaction). Cela reste néanmoins un petit jeu très agréable, notamment avec les enfants, qui n’auront aucun mal à le prendre en main facilement.

Stadium, tranformez-vous en dieu du stade

Stadium est le jeu de sport de la console ludique et cartonnée de Iello (il en fallait bien un !). Rejoignez les meilleurs athlètes du moment dans une série d’épreuves dignes des jeux olympiques, et remportez un maximum de médailles pour votre équipe !

A mi-chemin entre la programmation et l’enchère, Stadium est le jeu classé comme étant le plus complexe (pour l’instant) de la 8Bit Box. Accessible à partir de 10 ans, à 4 ou 6 joueurs, il vous proposera des parties d’environ 40 minutes.

Stadium n’est pas autant un jeu qu’un ensemble de mini-jeux (rejoignant en cela les jeux vidéos de l’époque sur le même thème). Les joueurs, répartis en deux équipes, auront à passer 10 épreuves, allant du match de basket au saut en hauteur, en passant par les tests anti-dopage et l’escrime… Chaque athlète possède sa propre réserve d’énergie, qu’il va devoir gérer à chaque épreuve. La communication dans l’équipe, ainsi qu’une bonne dose d’instinct, sera la clé pour trouver l’équilibre entre investissement et épuisement.

Le plateau de Stadium se compose d’une piste de course au dos de laquelle se trouvent les 10 épreuves que les joueurs devront relever. A chaque début de manche, on retourne la première tuile de la piste, et l’épreuve commence. Il serait difficile de détailler ici les règles des différentes épreuves (il y en a 16 différentes), mais nous pouvons tout de même en relever une ou deux. Certaines épreuves sont des épreuves d’enchère : c’est le joueur ou l’équipe qui investit le plus de cubes d’énergie qui remporte la victoire. A vous de bien communiquer pour savoir si vous êtes plutôt « stop » ou « encore », tout du moins quand les règles vous l’autorisent. Certaines épreuves d’enchères se font plutôt selon un système d’enchères cachées. D’autres se jouent aux dés. Et enfin certaines, comme le taekwondo ou le basket, fonctionnent sur un principe de programmation (et sont peut-être d’ailleurs les plus originales du jeu).

Si l’aspect mini-jeu de Stadium est très agréable, il induit également pour les joueurs d’avoir le nez plongé dans les règles durant la moitié de la partie. A éviter donc pour les allergiques à la lecture de ces dernières, d’autant plus qu’elles paraissent parfois ardues à la première lecture. En dehors de cet aspect, Stadium ravira les amoureux des enchères et de la tension qui les accompagne ! Petite note spéciale pour les personnages qui, s’ils n’apportent malheureusement rien d’autre qu’une apparence de tuile de joueurs, présentent de petits points d’humour sympathiques dans leurs descriptions. On a bien aimé !

Nostalgie quand tu nous tiens…

La 8Bit Box promettait de la nostalgie, et celle-ci est vraiment bien présente et travaillée. Si les jeux proposés jusqu’ici ne sont pas à destination de joueurs à la recherche de jeux plus complexes, elle est susceptible de ravir un public familial à la recherche de petits jeux simples et rapides. Voire même à destination des enfants. Le principe de la boîte de base agrémentée de cartouches de jeux à l’ancienne, réveille de très agréables souvenirs. Cela peut être une bonne manière de faire découvrir aux plus jeunes les jeux de l’époque et un peu de leur ambiance, mais sans écran. Ah ! Ça on apprécie ! On pourra aussi relever la forte présence des jeux de programmation dans ces trois premières cartouches, mais attention, Iello a annoncé le prochain jeu : un jeu de combat, sans programmation cette fois-ci !

Avant de conclure, un petit mot encore sur le matériel. Il est évident que Iello ne pouvait pas proposer sa console à un prix prohibitif. Surtout si la cible est un public familial. Et avec une quantité quand même énorme de matériel contenu dans la boîte, on aurait bien sûr pu imaginer des composants de meilleure qualité. Cependant, pour que le jeu reste financièrement abordable, on constate quand même un matériel assez fragile. Dépunchez-le délicatement et utilisez les composants avec précaution. C’est fragile !

Les nostalgiques seront donc ravis et les plus jeunes trouveront là des heures de plaisir ludique ! Mais ne vous y trompez pas, la cible de la 8Bit Box, ce ne sont pas les « core gamers ». Vous êtes prévenus ! Quoi qu’il en soit, nous on a vraiment apprécié l’expérience et les jeunes têtes blondes veulent souvent y rejouer. Plutôt bon signe !

Maintenant, à vous de vous forger votre propre avis.

Les différentes règles des jeux en français
Les règles de goodies en français
La fiche du jeu sur le site de Board Game Geek
Le site de l’éditeur Iello

Rédacteur de l’article : Léa

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