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Financement participatif, la règle arrive bientôt…

par jeudeclick
Publié : Dernière mise à jour le 514 vues 6 minutes de lecture

Le financement participatif est devenu très tendance, et plus particulièrement dans le domaine du jeu de société. Nous avons déjà abordé le sujet dans un précédent article et nous l’évoquons régulièrement au gré de nos différentes publications. Aujourd’hui, c’est une petite réflexion que nous avions envie de poser sur les « livrets de règles ». On s’explique…

Normalement, une expérience ludique débute toujours de la même façon, ou presque. On est attiré par une thématique, un gameplay, un visuel, une « grosse boîboîte » ou peut-être un matériel hors du commun qui aura fait se dresser tous les poils de notre corps. Mais l’étape suivante, et selon toute logique, c’est normalement la lecture des règles ! Non ? Difficile d’y couper ou d’y échapper. Et heureusement, car que serait un jeu sans instructions, sans règlement, sans une bonne explication ?

Pas aujourd’hui, j’ai mes règles

Fort de ce constat, déplaçons-nous à présent vers la plateforme numéro un du moment en matière de financement de jeu… Oui, Kickstarter ! Remarquez que nous pourrions aussi nous rendre ailleurs, sur d’autres portails du même genre. Sur ce site de financement participatif, de nombreux projets sont lancés tous les jours. Des jeux portés par de gros éditeurs, par de plus petits, ou même par des auto-éditeurs. Il y a de tout. A tous les prix et pour toutes les envies. Et ce petit melting-pot de projets, qui foisonnent dans tous les sens, fait bien plaisir à voir quand on est amateur de jeux. Mais alors, comment s’en sortir pour déterminer si tel projet ludique est fait pour nous ? Vous pourriez par exemple lire les règles. Tout simplement !

Eh bien oui. Lire les règles ! C’était pourtant logique et vous auriez franchement pu le deviner sans nous. Si bon nombre de campagnes participatives sont souvent pensées, réfléchies et élaborées de nombreux mois à l’avance, certaines sont plus ou moins bricolées à la hâte. D’autres sont lancées en toute bonne foi mais avec un amateurisme plutôt déconcertant. Mais que ce soit l’une ou l’autre, les contributeurs potentiels se retrouvent souvent confrontés à un problème ; les règles du jeu !

La règle n’est pas définitive mais regardez nos figurines, elles en jettent non ?

Acheter un jeu de société, c’est se faire plaisir ! C’est acheter un moment d’évasion dans une boîte en carton. Mais avant tout, ce devrait être d’acheter un jeu qui nous correspond de par ses mécanismes, son gameplay, son système de jeu qui va être compatible (ou non) avec ses envies de joueur. De notre grande naïveté, on pensait réellement qu’en achetant un jeu de société, on n’achetait pas uniquement du matériel tape-à-l’œil, des figurines détaillées, ou des meeples customs ! Visiblement, nous faisions erreur…

Force est de constater que régulièrement, des campagnes participatives proposent des projets ludiques avec des règles non-finalisées, des « brouillons », de vagues concepts, des idées exposées à la hâte sur la page de la campagne. Ou alors un livret d’instruction qui sera publié après le financement. Ou alors, il est précisé que le jeu sera disponible en plusieurs langues mais seule la version non définitive de la règle – souvent en anglais – est consultable ! Cela dit, il serait quand même appréciable que les intéressés, vous, nous, même ceux qui ne parlent pas ou peu anglais, contribuent à ce beau et magnifique projet qui vous promet un jeu « amazing » ! Un jeu qui a été développé durant des années ! C’est écrit bien gros en rouge, vous ne l’avez pas vu ? Oui… même si le porteur de projet a quelque peu délaissé la règle… Et pour la traduction : « Bouahah… pffffff… vous ne parlez pas anglais ? »

Quelques questions…

Alors certes, une campagne participative c’est avant tout contribuer à un projet ! Ce n’est pas acheter un jeu tel qu’on pourrait le faire dans une boutique. C’est donc accepter que le projet soit en cours de développement, soumis aux aléas du financement, aux idées qui pourraient encore arriver pendant son financement, aux contraintes de production, etc.

Mais tout de même, est-ce que le côté « bling bling » d’un jeu – quand bien même encore à l’état de projet – doit l’emporter sur un gameplay travaillé et bien pensé ? Sous prétexte que c’est un « Kickstarter » ? Est-ce que nous demandons trop d’efforts à un porteur de projet que de communiquer correctement sur la règle du jeu et les mécanismes, pour lesquels il demande un financement ? Et si une traduction est annoncée en plusieurs langues, est-ce que seule la version originelle de la règle, au format « draft/brouillon », doit être la norme avant que nous dégainions notre numéro de carte de crédit et surtout, avant d’accorder notre confiance ?

Un homme averti en vaut deux

En tant que joueur et en tant que passionné du monde ludique, les campagnes participatives sont souvent une tentation dont il est difficile de résister. Des jeux venus d’ailleurs, de l’autre bout de la planète avec de belles idées, des concepts novateurs ou même burlesques… il faut bien reconnaître qu’il y a régulièrement de très intéressants projets qui sont portés à notre connaissance via le participatif. Mais acheter un jeu de société ne devrait pas être qu’une pulsion d’achat sous prétexte que le jeu X ou Y propose une belle et magnifique figurine de vingt centimètres de hauteur ! En tant que joueurs avertis nous valons mieux ça ! Vous valez mieux que ça ! Intéressons-nous davantage aux règles du jeu avant de contribuer à un projet. N’ayons pas peur de ne pas soutenir une campagne qui voudrait nous faire acheter que de vagues idées ou des règles délaissées au profit du matériel. Et c’est pareil pour les traductions. On nous demande de contribuer, on souhaite notre argent, alors intéressons-nous réellement à la valeur de la traduction qui nous sera livrée. Car oui, parfois, il y a de très mauvaises surprises, tant sur le gameplay d’un projet bâclé que sur des traductions fièrement improvisées grâce à Google, faute d’un « vrai » traducteur.

Rédacteur de l’article : Léo

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