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Tiny Epic Galaxies, vers de nouveaux mondes et au-delà…

par jeudeclick
Publié : Dernière mise à jour le 561 vues 16 minutes de lecture

Planète Vizcarra, dans la constellation Nord, secteur 6, le 23 juillet 3084. La population de la planète a atteint désormais 193%. Le gouvernement a énormément tardé à réagir face à cet important problème de surpopulation. En fait, toute la Fédération est confrontée à un cruel manque de place sur les différentes planètes placées sous l’égide du Protectorat. La population humaine a connu une formidable expansion totalement incontrôlée. Mais aujourd’hui les choses vont évoluer et un premier groupe de volontaires doit quitter Vizcarra. La Fédération a mis en place un nouveau projet de colonisation vers un secteur encore inexploré de la galaxie et des planètes permettant d’accueillir la vie ont été repérées. L’astroport central est déjà en effervescence et plus de mille personnes sont rassemblées pour une mission palpitante. Deux fusées de nouvelle génération sont sur la rampe de lancement. Leurs moteurs préchauffent et l’embarquement doit débuter dans quelques minutes. Désormais, le départ est proche…

La boîte du jeu

La trame étant posée, vous imaginez désormais dans quel contexte la partie évoluera. Mais comme il ne s’agit pas d’un titre coopératif, vous ne serez pas seul à vouloir coloniser ces nouveaux mondes et résoudre vos problèmes de surpopulation. Initialement édité par Gamelyn Games, le titre a connu un financement participatif qui a rassemblé plus de douze mille soutiens à travers le monde. Mais Tiny Epic c’est avant tout une série de jeux stratégiques, au matériel soigné, dans de petites boîtes qui font le plaisir des amateurs de jeux de société. Dans la série, plusieurs univers sont disponibles avec Tiny Epic Defenders, mais aussi Kingdoms, Quest, Western et Tiny Epic Galaxies, le jeu qui nous intéresse aujourd’hui.

Et face à ce joli succès, Pixie Games (oui, encore eux !) a décidé de ravir les ludistes francophones en localisant Galaxies dans la langue de Molière. L’opus débarque donc maintenant sur nos étagères, et surtout sur nos tables de jeu, pour des parties d’une quarantaine de minutes. Deux à cinq joueurs avec même un mode de jeu solo et une petite boite qui est accessible dès 14 ans. Bien entendu, les plus jeunes pourront le pratiquer sans trop de difficulté.

T’es sur quelle planète ?

Dans Tiny Epic Galaxies, vous prenez le contrôle d’un empire galactique qui s’affronte pour conquérir les nouvelles planètes dernièrement découvertes. Celui qui obtiendra 21 points de victoire déclenchera la fin de partie et celui qui aura le plus de points l’emportera.

Au centre de la table, des cartes de planètes seront présentes. Les joueurs essayeront de s’en emparer et de nouvelles cartes seront piochées au fur et à mesure que les planètes seront conquises par les joueurs.

L’ensemble du matériel de jeu

Vous débutez avec quelques points d’énergie et de culture, un objectif secret choisi parmi deux, ainsi que deux fusées qui pour l’instant, se trouvent encore dans votre galaxie (sur votre plateau individuel). A votre tour, vous vérifiez le nombre de dés que vous pouvez lancer en fonction du niveau de votre empire. Le résultat des dés détermine les actions qu’il sera possible d’effectuer à ce tour. Une fois durant votre tour, vous pourrez relancer gratuitement les dés qui n’ont pas encore été activés. Chaque relance coûte ensuite un point d’énergie.

Grâce aux différents symboles présents sur les dés, vous pourrez par exemple déplacer un de vos vaisseaux sur l’orbite d’une planète ou se poser à sa surface. Pour conquérir la carte de planète, et donc ses points de victoire, le vaisseau doit arriver sur la dernière case d’orbite de la planète. En revanche, s’y poser à sa surface permettra d’activer immédiatement l’effet de la carte. Avec les deux faces de dés spécifiques, vous pourrez aussi acquérir des ressources (énergie et culture). Les planètes produisent ces ressources et vous récupérez une ressource par vaisseau en orbite ou à la surface des planètes qui présentent les icônes d’énergie ou de culture. Deux autres faces de dés vont vous permettre de faire progresser votre colonisation, soit en diplomatie soit en économie. Une face de dé visible et vous faites progresser d’une case l’une de vos fusées en orbite. Le premier joueur qui termine la colonisation d’une planète s’empare de la carte et pourra désormais bénéficier de son pouvoir spécial. L’emplacement vide est remplacé par une nouvelle carte de planète. La dernière action possible consiste à utiliser une de vos colonies. Cette face de dé vous permet alors d’activer une capacité spéciale d’une de vos colonies ou la capacité présente sur votre plateau individuel. Cette dernière vous permettra alors de faire progresser votre empire en dépensant des points de culture ou des points d’énergie.

A tout moment durant votre tour actif, vous pourrez aussi décider de convertir des dés dont les faces ne vous conviennent pas. Vous utilisez alors deux dés qui n’ont pas encore été activés et vous changez la face d’un troisième dé encore inactif.

La galaxie du joueur bleu

Votre tour prend fin quand tous vos dés ont été activés ou que vous ne souhaitez plus accomplir d’action.

Pendant le tour d’un adversaire, Tiny Epic Galaxies vous permet encore de jouer en utilisant des points de culture. En effet, pour chaque point de culture dépensé vous pourrez suivre l’action du joueur actif. Cela veut dire que vous copiez l’effet du dé joué et que vous l’appliquez immédiatement à votre empire.

Quand un joueur déclenche la fin de partie, un dernier tour est effectué puis chacun comptabilise ses points (cartes planète en sa possession, points de victoire selon le niveau de son empire et finalement, objectifs secrets).

Un jeu pas si « space »

On évoquait en préambule une petite boîte à l’édition soignée, et c’est le cas ! Après avoir ouvert l’épais couvercle recouvert d’un vernis sélectif, on découvre le joli deck de cartes toilées estampillé Tiny Epic Galaxies. Le contenant propose également des meeples très réussis en forme de fusée (vaisseau), différents petits éléments en bois imprimés et à la prise en main agréable ainsi que sept dés spéciaux. Et finalement de fins plateaux individuels qui proposent sur leur verso le fameux mode de jeu pour accomplir votre conquête spatiale en solo. Dans l’ensemble, il faut bien reconnaître que le résultat est plaisant. Et l’éditeur a même optimisé le matériel au maximum en utilisant le fond de la boîte pour des précisions sur les effets des cartes de planètes et le fond du couvercle pour la piste des dés.

Les dés en cours d’activation

Le livret de règle tient sur quelques pages et le jeu est ainsi vite assimilé. Nul besoin d’une partie de découverte pour comprendre les mécanismes du jeu; le titre est plutôt intuitif. En revanche, une légère courbe d’apprentissage va permettre de se faire réellement plaisir avec les différents combots. Des combots que l’on retrouve en associant un ou plusieurs dès mais aussi en associant les dés et les pouvoirs inscrits sur les cartes des planètes.

Les parties sont donc très fluides et même si le jeu tourne autour des différents lancés de dés, le hasard n’est absolument pas central. Certes, le tour de jeu commence toujours par un lancé de dés mais tout l’intérêt vise à faire preuve d’adaptation, et honnêtement il y a de quoi faire. Et même quand certaines faces de dés ne nous conviennent pas, la possibilité existe toujours de parvenir à ses fins grâce à d’autres actions. Ce qui nous amène très logiquement à évoquer le fait de pouvoir jouer même quand il ne s’agit pas de notre tour. En effet, Tiny Epic Galaxies offre aux joueurs inactifs le fait d’utiliser des points de culture pour accomplir la même action que le joueur actif. Ce n’est pas révolutionnaire mais là, dans ce cas de figure, nous sommes séduits ! Cela permet en partie de palier à un tour de jeu qui aurait été moins fructueux mais aussi et surtout de ne pas rester oisif en regardant les autres jouer. Quoi de plus frustrant ! Et bien là, non, il faut au contraire rester constamment attentif au jeu des autres et saisir la bonne occasion pour accomplir d’éventuelles actions en dehors de son tour de jeu. Une mécanique donc particulièrement réussie qui diminue intelligemment les temps morts.

Et grâce à ce point de règle, le jeu augmente inéluctablement l’interaction entre les joueurs, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Les différents effets des cartons vont aussi permettre d’échanger entre les ludistes présents autour de la table.

Des planètes à conquérir !

Avec les différentes actions disponibles dans Tiny Epic, le titre utilise différents mécanismes de jeu comme la gestion des dés, la saisie des opportunités, les combots mais aussi une certaine forme de « moteur » qu’il faudra mettre en place. Ce dernier point s’applique par exemple aux points de culture et aux points d’énergie que les joueurs pourront accumuler s’ils occupent les bonnes planètes. Et en fonction de certains effets des cartes, associés par exemple aux fusées qui peuvent se trouver en orbite ou posée sur la/les planète(s), les jauges d’énergie ou de culture peuvent vite grimper. Mais toute la difficulté de la manœuvre sera de pouvoir mettre en place ce système et surtout, au moment propice.

Au final, Pixie a donc localisé un titre plutôt léger et agréable qui laisse néanmoins la place à une bonne dose de stratégie. Les mécanismes utilisés s’associent parfaitement dans des parties fluides et passionnantes. A peine une partie terminée que l’envie d’en refaire une devient presque évidente. Pour nous, Tiny Epic cache un grand jeu dans une petite boîte… On consomme sans modération !

Maintenant, à vous de vous forger votre propre avis.

La règle du jeu en français (bientôt mise à disposition par l’éditeur)
Une partie en solo, face à la caméra, pratiquée par Martin de la Zone Jeux de Société
Le site de Pixie Games

Rédacteur de l’article : Léo

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