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Paper Tales, au-delà des portes et face à l’armée du Roi Liche !

par jeudeclick
Publié : Dernière mise à jour le 507 vues 13 minutes de lecture

Cet article est complémentaire à notre présentation de Paper Tales. Consulter l’article de base.

Ce qui nous plaît avec les jeux édités chez Catch Up Games, c’est qu’ils débarquent presque toujours par la petite porte. Ils arrivent là, discrètement mais très naturellement et finalement, tels de petits bonbons, ils explosent en bouche. Oui oui oui… on vous voit derrière votre écran en train d’opiner du chef ! N’empêche qu’on a une nouvelle fois été surpris en bien par un opus qui apporte une première extension au jeu Paper Tales. Un jeu qui ne nous avait pas laissé indifférent lors de sa sortie.

Le matériel de jeu

Pour cette première extension, l’opus rajoute vingt nouvelles unités, huit bâtiments supplémentaires ainsi que tout le matériel pour y jouer jusqu’à sept. Et encore et surtout, une version solo dans laquelle il faudra affronter le terrible Roi Liche et son armée. Les amateurs de version pour 1 joueur vont être ravis ! Côté accessibilité, on reste sur un temps de jeu d’environ trente minutes à une heure (selon le nombre de participants) pour des joueurs dès douze ans. Et comme pour un bon cru qu’on pourrait avoir en cave, on ne change surtout pas les noms sur l’étiquette: Masato Uesugi aux commandes et Christine Alcouffe en charge de l’univers visuel.

Paper Tales, Au-delà des Portes sera disponible en boutique pour fin mai 2018 mais on vous en parle déjà. La règle du jeu de base est expliquée dans notre précédent sujet, donc intéressons-nous sans plus tarder aux nouveautés de l’extension.

Par le trou de la serrure

Avec les éléments de l’extension, vous incarnez toujours le souverain d’un royaume et vous devez le faire prospérer. Une partie se joue en quatre tours et celui avec le plus de points de légende sera déclaré vainqueur. Comme la règle est déjà expliquée dans notre précédent sujet, intéressons-nous simplement aux modifications apportées par les unités et les bâtiments. Pour les unités, rien de particulier, il y a juste à les ajouter au reste du deck. Concernant les bâtiments, tous les joueurs débutent avec sept mêmes bâtiments, dont trois qui seront piochés au hasard. Et la partie se déroule sans modification de la règle.

La nouveauté de « Au-delà des Portes » se situe bel et bien dans son mode solo. Regardons donc cette variante d’un peu plus près…

Seul, vous devrez affronter le puissant Roi Liche et son armée de serviteurs et terminer les quatre tours de jeu avec davantage de points de légende que lui. Le déroulement général du jeu ne change pas foncièrement mais la règle subit quelques modifications. A préciser qu’en début de partie, vous pouvez décider d’augmenter la difficulté du jeu en ajoutant une ou plusieurs cartes Roi Liche. Ces cartes apportent des avantages permanentà à votre adversaire.

Les nouveaux bâtiments

Lors de la phase de recrutement, il convient désormais d’effectuer une nouvelle forme de draft propre à cette variante. Pour vos unités, vous commencez par piocher cinq cartes et vous en choisissez une. Le reste est mis dans les enfers (une pile de cartes « temporaire »). Vous continuez de la même façon avec quatre cartes puis trois. Ensuite, il convient de mélanger les neuf cartes des enfers, de piocher les deux cartes du dessus de la pile et d’en choisir une. Le joueur pourra ensuite mélanger une nouvelle fois les enfers et finalement, piocher la première carte du dessus. Vous vous retrouvez ainsi avec cinq cartes en mains qui constituent vos forces pour le tour en cours. Les cartes restantes sont mises de côté et seront utilisées par le Roi Liche.

A chaque tour de jeu, vous devrez révéler une à une les cinq cartes de nécropole, propres au Roi Liche. Ainsi et à ce stade de tour, le Roi va désormais marquer les points de légende indiqués sur la carte du tour en cours. Il marquera également des bonus de quête qui utiliseront alors les cartes restantes dans les enfers. Plus la partie avance et plus le Roi Liche cumulera les bonus de quête.

Vient ensuite la phase de déploiement qui ne change pas.

Troisième phase, celle des guerres, et là forcément il y a du nouveau. Mais pas tant que ça ! Il convient à présent de révéler la prochaine carte de nécropole du Roi Liche. Vous devrez alors affronter deux armées dont les valeurs sont le résultat obtenu en additionnant les deux boucliers de couleurs différentes, présents sur chacune des deux cartes. La carte du tour en cours et celle qui vient d’être révélée. La résolution du combat s’effectue alors normalement, en comparant les différentes valeurs. Si vous gagnez, vous obtenez trois points de légende et si votre adversaire prend le dessus sur vous, il ne gagnera qu’un point de légende.

Les autres phases restent quant à elles inchangées et la partie se prolonge durant les quatre tours du jeu.

A la fin du quatrième tour, vous déterminez si vous avez pris le dessus sur le Roi Liche. Si vous finissez la partie à égalité avec le Roi, ce dernier l’emporte !

Les clés de l’Outre-Monde

Une clé mélangée à un trident et des illustrations encore plus mystérieuses… Nous n’avons pas pu résister à pousser les portes de l’Outre-Monde ! Dans cette première extension pour Paper Tales, l’illustratrice Christine Alcouffe a une nouvelle fois réalisé un travail fantastique. Et on pèse nos mots ! A l’intérieur du boîtage, le matériel proposé par Catch Up Games permet désormais de jouer jusqu’à 7, mais aussi de jouer à Paper Tales en version solo. On retrouve donc vingt nouvelles unités qui seront mélangées au grand deck de la pioche. Mais encore six nouveaux bâtiments et on vous le disait, tout le matériel pour sept joueurs (marqueurs de score, cartes et aide de jeu).

Les nouvelles unités

En mode multi-joueurs, le nouveau matériel apporte sa dose d’unités supplémentaires qui permettent essentiellement de nouveaux combots mais aussi de réactiver certains effets. Il y a même des cartes impliquant une stratégie à retardement, avec des avantages qui se déclenchent uniquement lors de la mort de l’unité. Ils sont vraiment tordus les concepteurs de ce jeu, vous ne trouvez pas ? Cela dit, toutes ces nouveautés permettent vraiment de varier la stratégie. On a également apprécié le fait que l’interaction des nouvelles cartes déploie aussi d’intéressants effets avec les bâtiments existants.

Et justement, puisqu’on évoque les nouveaux bâtiments, on se retrouve désormais avec une abbaye, une bibliothèque ou même un port. Mais l’extension nous propose d’autres lieux plus insolites comme une crypte ou un marché noir. Les rectos (niveau 1) vont essentiellement nous faire gagner des ressources alors que les versos (niveau 2) nous apporteront de précieux points de victoire. Mais il faudra aussi accepter de perdre de la force de frappe ! Agrrr les bougres, on n’est décidément pas épargnés dans ce jeu… Mais on a adore ça finalement, ne nous plaignons pas.

Au niveau de la règle, il n’y a aucune adaptation à ces nouvelles cartes. Si ce n’est le fait de sélectionner quelques bâtiments en début de partie lorsqu’on entame le jeu avec l’extension Au-delà des portes. La difficulté reste la même et nous avons retrouvé les mêmes sensations de jeu que lors de notre première découverte de Paper Tales. Mission accomplie donc !

En solo face au Roi

Avec Au-delà des portes, la grosse particularité c’est donc bel et bien cette variante de jeu destinée à 1 joueur. Le petit livret de règle de huit pages, joliment illustré et ponctué d’exemples, lui est presque intégralement consacré. Dans ce mode de jeu, sortez votre épée et n’ayez pas peur de claquer des dents. Des lieux occultes et de terribles batailles nous attendent. Oui d’accord, à ce stade vous n’avez pas bien peur, n’empêche qu’il vous faudra combattre le Roi Liche et son armée ! Un gars pas des plus avenants mais alors, franchement squelettique ! Cramponnez-vous à votre siège, on vous explique.

Pour y jouer en solo

Côté matériel tout d’abord, avec une carte d’aide de jeu, 20 cartes pour l’armée du Roi, et 4 cartes qui vont offrir au Souverain des capacités spéciales. Vous allez galérer les gars ! Enfin bref… Visuellement, un travail réalisé encore une fois avec finesse et subtilité et même une belle originalité graphique pour les cartes de l’armée du Roi. En effet, une fois que toutes les cartes auront été révélées et posées les unes à côté des autres, il n’y aura plus qu’à admirer le « panorama » global. Et c’est franchement joli ! Des petits détails qui font qu’au final, on apprécie tout le travail et le soin qui ont été portés sur l’édition de cet opus.

Le jeu se joue en quatre tours et le premier pourra vous servir pour découvrir le mode solo pas-à-pas. Il n’y aura pas besoin de plus pour assimiler le tour de jeu. La règle pour 1 joueur ne modifie pas énormément le tour si bien que la partie est prise en main très rapidement. Les exemples contenus dans le livret de règle sont précieux et répondent aux dernières interrogations qu’on pourrait se poser.

Dès le début, on constate que la partie va être tendue, corsée, et ce jusqu’à la fin. Le Roi Liche ne lâche rien ! Et mieux vaut se préparer très rapidement car le système révélant les combats en cours de partie augmente proportionnellement en intensité. Au début, le Roi prend très vite ses distances sur la piste de score. Et pour concurrencer avec son Altesse, nul autre choix que de croiser le fer avec ses armées de serviteurs. Lors d’une partie en mode multi-joueurs, on pourrait éventuellement se dire qu’avec des cartes procurant des valeurs de combats de 4, la partie pourrait être remportée. Sur un malentendu ! Avec le Roi Liche, ce n’est tout simplement pas possible. Le Roi est ses combattants ne feraient qu’une bouchée de vous et de votre stratégie enfantine. Du coup, ce mode de jeu pousse obligatoirement à utiliser les effets spécifiques des unités que vous déployez. Et ce de manière nettement plus intense que vous pourriez le faire avec vos camarades de jeu. Par ailleurs, vous serez obligés de construire des bâtiments pour doper vos chances de victoire.

On a réellement été surpris par l’intensité du jeu et par les mécanismes de combots nettement plus poussés qu’il faut mettre en œuvre. Et justement, puisqu’on évoque l’intensité, parlons encore des fameuses quatre cartes du Roi. En début de partie, vous pouvez choisir d’en utiliser une, deux, trois, quatre ou aucune. Plus vous utilisez de cartes, plus vous conférez de puissance à sa Seigneurie. Des points de victoire supplémentaires, de la force en plus ou le tout cumulé. Le jeu en devient vraiment difficile. Chaque optimisation est alors importante, voire même vitale. Plus possible de perdre du temps avec la chiromancienne pour grappiller un petit point de victoire par-ci ou par-là. Finies les balades dans les bois avec l’enfant de la forêt. A ce stade, vous devrez passer la seconde et batailler dur !

Les mécanismes de jeux, eux, ne changent pas par rapport à ce que nous avions évoqués dans notre article consacré au jeu de base. Avec la variante solo, on retrouve toujours les mêmes sensations de jeu. Toute la mécanique à mettre en place pour combattre le Roi Liche, va consister à faire comboter nos cartes et à augmenter sa puissance de manière proportionnelle. Tantôt avec de puissantes unités, tantôt avec les bâtiments pour nous aider lorsque le front devrait s’affaiblir. On a aussi apprécié la phase de draft qui est remplacée par une étape de pioche de cartes par étape. Tout ce qui est gardé pourra être joué contre le Roi et tout ce qui est rejeté, servira à notre adversaire pour engranger quelques points de victoire supplémentaires. Un mécanisme plutôt simple mais très efficace et qui s’utilise bien pour Paper Tales.

Le Roi et son armée ne plaisantent pas !

Un dernier mot encore concernant la rejouabilité. Avec un deck d’unités qui passe désormais à plus de cent cartes avec l’extension, les vingt cartes du roi, les bâtiments à sélectionner et l’intensité variable des parties, il n’y a pas trop de soucis à se faire. Des heures de jeu sont assurées sans se retrouver avec deux fois la même partie.

En définitive, il faut bien reconnaître qu’on n’a pas grand-chose à reprocher à ce mode solo. Les mécanismes efficaces de Paper Tales, imaginés par l’auteur Masato Uesugi, sont ainsi repris et ce mode de jeu apporte vraiment des parties intenses et riches au niveau du gameplay. Les visuels travaillés de Christine Alcouffe restent un régal pour les yeux. Vivre ou mourir, cette expression prend tout son sens face aux armées du Roi Liche ! Vous avez désormais toutes les cartes en mains pour débuter des parties passionnantes avec une extension qui offre un véritable apport au jeu de base.

Maintenant, à vous de vous forger votre propre avis.

La règle du jeu en français (bientôt)
La fiche de l’extension sur Board Game Geek
Notre précédent article sur Paper Tales
Le site de l’éditeur Catch Up Games

Rédacteur de l’article : Léo

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