Il est parfois des jeux qui font appel à l’imaginaire. D’autres qui nous font utiliser notre mémoire ou qui sont totalement abstraits. Et il se peut que certains opus cumulent tout cela en même temps. Justement, Antagonism, le jeu qui nous occupe aujourd’hui, en est un de ceux-là. L’histoire commence au Tessin, dans le seul canton italophone de la Suisse, chez le micro-éditeur BigEyes. Mais on aurait plutôt dû dire chez Stéphane Perriard puisqu’il s’agit d’un petit jeu auto-édité, imaginé mais aussi illustré par Stéphane.
Antagonism est une petite boîte de quelques centimètres d’épais qui nous transporte dans un univers futuriste. Compétitif ou semi-coopératif, le jeu présente la particularité d’être portable, mais surtout d’être magnétique ! Des plateaux composés d’une couche métallique et des pions aimantés ! Plutôt original… On ne pouvait pas ne pas vous en parler. Le jeu a été présenté à Essen (2017) de façon très – trop – discrète. Antagonism est prévu pour deux à quatre joueurs pour des parties entre trente et soixante minutes.
Un seul survivra !
Mais alors de quoi est-il question ? Dans Antagonism, vous devez dominer votre adversaire en détruisant tous ses pions. Vous commencez par choisir l’un des quatre terrains de jeu. Vous vous emparez ensuite de votre groupe de pions avec le même symbole. Le pion noir est votre leader et les autres pions disposent d’une force de frappe de niveau 1. En empilant vos pions d’une même couleur, vous pouvez augmenter votre force de frappe, jusqu’à 3 au maximum. La partie commence lorsque chaque joueur a placé ses différents pions sur les emplacements dédiés du plateau de jeu.
A chaque tour, le joueur actif peut bouger de deux ou trois cases maximum jusqu’à quatre pions différents, ainsi que son leader. Empiler des pions compte comme une action et chaque pile peut ensuite effectuer des déplacements. Certains terrains de jeu comportent des nuages électromagnétiques ou des téléporteurs. Certains pions vont pouvoir les utiliser comme par exemple pour se déplacer rapidement sur l’aire de jeu.
Pour attaquer un pion adverse il faut déplacer son propre pion sur une case occupée par un adversaire. L’attaque est un succès si le pion ciblé est d’un niveau égal ou inférieur au vôtre. Vous avez néanmoins le droit d’attaquer des pions adverses d’un niveau supérieur mais cela sera considéré comme une attaque suicide. Vous détruirez alors le même nombre de pions adverses que le vôtre. Finalement, votre leader disposera d’une force d’attaque de 3 et pourra aussi être éliminé. Si votre leader se fait détruire, votre partie est perdue.
Un compagnon de jeu qui s’apprivoise
Antagonism est un petit jeu stratégique dans lequel la réflexion est au centre du gameplay. Même si le terrain de jeu est visuellement concret, l’opus n’en reste pas moins un jeu abstrait. Chaque coup aura son importance et le positionnement est stratégique pour parvenir à vos fins.
On a été plutôt surpris par de bonnes sensations de jeu et une jolie profondeur. Antagonism est un jeu doté d’une courbe d’apprentissage. Un peu à l’image des échecs, ou plus dernièrement de jeux comme Santorini, il y a certains coups qui s’apprennent. Des « ouvertures » plus propices que d’autres et des façons plus ou moins efficaces pour réagir aux attaques des adversaires.
Et si le jeu devra se laisser apprivoiser, les joueurs auront le temps d’y jouer vu qu’Antagonism se veut « portatif ». Le système qui permet aux pions de s’aimanter entre-eux ainsi que sur le plateau de jeu est plutôt malin. On peut alors imaginer une partie en avion, dans un train ou plus simplement en voiture, sur la route des vacances. Il n’y a aucun risque de voir les pions dégringoler du plateau et tout reste bien en place. L’idée est toute simple, mais très efficace !
Le titre impose la réflexion et il ne s’agit donc pas d’un jeu spécialement propice à la discussion entre les joueurs. Cependant, chacun est littéralement « captivé » par sa partie. En termes de rejouabilité, les quatre terrains de jeu offrent une jolie variété. Et comme le jeu se veut spécifiquement stratégique, aucune partie ne ressemblera à la précédente.
Une jolie découverte qui méritait donc que nous vous en parlions. Un opus stratégique et bien pensé. Doté d’une bonne courbe d’apprentissage, Antagonism présente aussi la jolie particularité d’être emporté facilement. Il n’y a donc plus aucune raison pour ne pas en faire votre nouveau compagnon de jeu.
Envie de gagner une boîte de jeu ?
Grâce à la générosité de l’éditeur BigEyes, nous avons le plaisir de vous proposer un petit concours qui vous permettra de remporter l’une des deux boîtes « Antagonism » mises en jeu. Pour ce faire, rien de bien compliqué… Rendez-vous sur notre page Facebook, et suivez les instructions de ce post. Pour participer automatiquement au tirage au sort, aimez notre page Jeudéclick et partagez le post avec vos amis.
Date limite de participation au concours le 9 février 2018 à 23h59. Une seule participation par personne et uniquement ouvert à la France, Belgique et Suisse. Ce concours ne pourra faire l’objet d’aucune réclamation possible.
La règle du jeu en français
Le site de l’éditeur BigEyes