Extrait de la 22ème séance plénière des Nations Unies. New York, lundi 28 mars 2044. La parole est donnée au Président de la commission internationale sur la préservation mondiale du climat. « Merci Monsieur le Président. Chers Représentants des Nations. Edécembre 2019, vous avez instauré l’état d’urgence sur l’ensemble de la planète en raison de la dégradation accélérée et massive du climat. Vous avez instauré la Commision sur le climat que j’ai eu l’honneur de présider durant plus de vingt ans. Le premier train de mesures étant à présent terminé, il est temps pour moi de vous livrer un bref compte-rendu. Notre groupe de travail s’est immédiatement mis à l’œuvre dès le début de l’année 2020. Nous avons relevé des taux de pollution extrêmes dus à l’émission de particules fines rejetées par les usines chinoises, mais aussi par de nombreuses centrales européennes et américaines. Et les autres continents n’étaient pas en reste. Après un appel d’offre, cent nouvelles unités de production ont remplacé les principaux générateurs d’énergie fossile. Éolien, photovoltaïque ou hydroélectrique, de nombreuses technologies vertes et peu polluantes ont été utilisées pour palier aux émissions de gaz à effet de serre. A ce jour, nous pouvons affirmer que la pollution mondiale a chuté de 25%. Mais ne vous croyez pas sortis d’affaire, le travail pour rattraper nos erreurs du passé ne fait que commencer ! (…) »
Bon, 2044 c’est encore très loin ! Et à ce jour tout reste à faire. A défaut de voir enfin le monde s’occuper sérieusement de notre climat – et de surcroît de notre avenir – essayons de simuler sur plateau un lendemain un peu moins polluant pour notre planète. Et c’est l’éditeur italien Giochix qui s’est emparé de cette thématique d’actualité avec le jeu CO2 Second Chance. Un deuxième chance car la première a déjà été éditée en 2012 avec le jeu CO2. C’est donc de la réédition de ce titre dont nous nous occupons aujourd’hui. Un opus qui reste globalement le même que la première édition mais avec des adaptations de la règle et notamment, avec l’ajout d’un mode coopératif.
Février 2018, c’est sur la célèbre plateforme de financement participative au « K » vert que CO2 Second Chance a débuté sa deuxième course éditoriale. Pas moins de 3’150 contributeurs ont répondu à l’appel pour plus de 190’000€ collectés. Quelques mois plus tard, c’est une boîte bien fournie et joliment produite que Giochix a livrée à ses contributeurs, ainsi qu’aux boutiques spécialisées en jeu de société. Il faut dire que l’éditeur est plutôt prolifique avec de nombreux jeux et localisations à son catalogue.
Mais pour CO2 Second Chance, Giochix a misé sur des valeurs sûres. Et le mot est faible ! Aux commandes du jeu, nul autre que Vital Lacerda. Un auteur qu’on ne présente bientôt plus et qui draine véritablement son lot de « fan’s ». Il faut dire que Lacerda a marqué de son empreinte le monde du jeu, et plus particulièrement celui de la gamme « gamers » avec d’incroyables opus : The Gallerist, Vinhos, Lisboa, Kanban, Age of Steam… On imagine déjà certains qui ont les yeux qui se remplissent d’étoiles rien qu’à l’annonce de cette liste. Et quand on parle des jeux de Vital Lacerda, on imagine mal l’illustrateur Ian O’Toole rester les bras croisés. Car c’est bien ce talentueux créatif qui signe cette réédition de CO2. Pour notre plus grand plaisir d’ailleurs; le duo Lacerda-O’Toole est de retour !
Et on en profite pour vous communiquer quelques informations d’usage relatives à ce CO2 Second Chance. Un jeu prévu pour un à quatre joueurs, pour des parties d’environ deux heures accessibles dès douze ans. Sur ce genre de jeu relativement exigeant, le temps de partie peut facilement prendre l’ascenseur et l’accessibilité reste lui aussi variable.
Mais alors, de quoi sera-t’il question avec CO2 Second Chance et quel type de jeu se cache dans la boîte ? Dans les années 70, de nombreux gouvernements doivent répondre à une demande sans précédent d’énergie, et font construire des centrales électriques polluantes. Mais à présent, il est temps d’investir dans le développement durable et dans les énergies propres. Dans CO2 Second Chance, vous gérez une société d’énergie innovante et vous devrez tout faire pour stopper l’augmentation de la pollution, tout en répondant à la demande croissante d’énergie verte. Vous devrez recruter des scientifiques, proposer des projets énergétiques à l’international, construire des centrales, participer à des sommets mondiaux sur l’énergie etc. Le tout dans un jeu de gestion stratégique et exigeant comportant deux modes de jeu. Soit compétitif, soit coopératif. Et même, jouable en solo !
Pour cet article, nous nous arrêtons uniquement sur le jeu coopératif. Ce mode de jeu – le principal de CO2 Second Chance – nous paraît être bien plus cohérent avec le thème. Mais, on vous expliquera également les quelques petites variantes entre les parties coopératives et compétitives. Tout comme nous vous expliquerons également les quelques modifications de règle pour y jouer en solo.
Avant de vous expliquer brièvement la règle du jeu, faisons un petit tour par notre capsule vidéo accélérée pour un aperçu du matériel.
Y’a Koi Dedans ?
La règle, c’est Central
L’explicatif porte sur la règle principale du jeu, à savoir la règle coopérative. Pour un aperçu des adaptations compétitives et solo, on vous l’explique un peu plus bas.
Vous voici donc le PDG d’une importante entreprise, répondant aux demandes des gouvernements mondiaux pour leurs besoins en énergie. Et verte de préférence ! Une partie de CO2 Second Chance se joue en quatre décennies. Tous les joueurs gagnent si vous atteignez la fin de la quatrième décennie, si à la fin du jeu vous avez satisfait à des objectifs fixés par l’ONU, si vos points de victoire ne sont pas en dessous de 0, et si le niveau de pollution mondiale ne dépasse pas 500ppm. Une seule de ses conditions non remplie et la partie est perdue.
Chaque décennie se joue en plusieurs manches, variables en fonction du nombre de joueurs. A votre tour, vous devrez réaliser une action principale et vous pourrez réaliser jusqu’à trois actions secondaires. Principalement, vous devrez commencer par proposer un projet énergétique sur l’un des continents. Puis vous construirez sur ce projet, une infrastructure énergétique. Et finalement, sur cette infrastructure énergétique, vous bâtirez votre centrale. Voilà les trois actions principales que vous effectuerez. Les actions secondaires vous permettront de déplacer des scientifiques à travers le monde pour acquérir des connaissances en les faisant notamment participer à des sommets mondiaux sur l’énergie. Mais aussi d’acheter et vendre des permis d’émission de carbone pour bâtir vos structures et vos centrales. Et finalement, de jouer diverses cartes afin de déclencher des bonus ou réclamer des objectifs atteints qui sont fixés par les Nations Unies.
Quand toutes les manches auront été jouées, vous récupérerez des revenus en fonction de l’avancée de vos connaissances dans les différents secteurs énergétiques. A savoir, le recyclage, l’hydroélectricité, l’éolien, le solaire et la foresterie. Ces revenus sont comptabilisés sur la piste des points de victoire, qui est commune à tous. Vient ensuite la phase des objectifs environnementaux. Durant cette phase, vous vérifiez quels sont les objectifs qui n’ont pas encore été atteints et chacun d’eux va vous faire perdre des points de victoire. Et finalement, vous vous occuperez de la dernière phase durant laquelle vous devrez approvisionner les continents en énergie. En effet, pendant la décennie en cours, vous aurez construit diverses centrales sur divers continents. Mais pas sur tous les continents. Ainsi, pour chaque continent qui n’a pas bénéficié de sa centrale « verte », vous y ajouterez une centrale polluante. Et bien sur, cette centrale va faire augmenter le niveau de pollution mondiale.
La décennie est à présent terminée. Si vous n’avez pas atteint 0 point de victoire et si la pollution ne dépasse pas 500ppm, vous pourrez débuter une nouvelle décennie. Et ainsi de suite. A la fin du nombre défini de décennie, vous vérifiez les conditions de victoire et la partie prend définitivement fin.
On tient à préciser que nous vous donnons là qu’un très bref aperçu du jeu. La règle comporte de nombreux éléments non évoqués ici et des multiples particularités. Pour les adaptations compétitives et en solo expliquées ci-dessous, nous devons néanmoins aller un peu plus loin dans notre détail. En revanche, si le jeu vous convient, on vous met bien entendu un lien vers la règle complète au bas de ce sujet.
En compétitif et en solo
En compétitif, seul le profit est important et le joueur qui totalisera le plus de points de victoire l’emportera ! Mais vous devrez néanmoins travailler ensemble pour réduire les émissions mondiales de CO2. En effet, comme en coopératif, si le niveau d’émission dépasse les 500ppm, tous les joueurs perdent. La partie se joue sur cinq décennies et des tuiles d’événement vont faire leur apparition en lieu et place de la phase d’objectifs environnementaux.
En solo. Le jeu se joue comme la variante coopérative mais le joueur doit accomplir deux objectifs personnels et non un seul. Par ailleurs, en début de partie, une « opposition » sera mise en place sur le contrôle de l’énergie, ce qui rendra pour vous plus difficile de prendre le contrôle des réserves énergétiques. A noter que cette opposition ne joue pas pendant la partie (pas d’IA); elle est uniquement là pour vous compliquer la tâche. Et finalement, un inspecteur de l’ONU va encore corser les choses avec les objectifs environnementaux qui vous feront perdre davantage de points.
Une seconde chance intelligemment recyclée
Une grosse boîte dont le nuage de fumée sent bon le jeu de gestion ! Autant dire qu’on a pas hésité bien longtemps à s’y intéresser… À l’intérieur, pléthore de matériel ! Un immense plateau central recto-verso, quatre plateaux de joueurs, de nombreux jetons et tuiles en carton, plus de 180 meeples en bois, 110 cartes, un sac en tissu, huit aides de jeu et un livret de règles. Le tout, rangé dans un bien utile thermoformage. Autant vous le dire tout de suite, le matériel de jeu est magnifiquement produit ! Les tuiles aux découpes spécifiques, les fabuleuses usines 3D en bois, les composants en carton bien épais, les cartes toilées. Il s’agit d’une production de haut vol qu’on aimerait retrouver plus souvent dans les jeux de société.
Mais cette production réussie du matériel de jeu ne serait rien sans la touche artistique réalisée par Ian O’Toole. Un créatif qui a une nouvelle fois sorti son plus beau stylet pour une touche graphique qui nous plaît beaucoup. Des tons chauds, des couleurs vives et attrayantes, des pictogrammes aussi beaux qu’efficaces, des illustrations parfaitement thématisées. Les mots nous manquent pour relever la qualité du rendu de CO2 Second Chance. On a aussi beaucoup apprécié le plateau de jeu qui regorge d’informations mais dont chaque chose a été correctement positionnée. Des emplacements pour les composants essentiels et tout est clair, sans risque de confusion. On a adoré la clarté de ce plateau principal !
Thématiquement, Giochix s’est emparé d’un sujet fort et d’actualité. Et autant dire que grâce aux visuels conçus par Ian O’Toole et à la mécanique de jeu imaginée par Vital Lacerda, on est réellement propulsé au cœur des préoccupations environnementales. Le jeu n’est pas moralisateur et le thème n’est pas simplement plaqué. Les actions concordent bien avec la thématique et l’ensemble se veut très logique ; calqué sur la réalité du terrain. A l’image de l’urgence qui règne sur notre climat, CO2 Second Chance est un jeu vraiment… intense !
L’intensité justement, vous allez très vite vous en rendre compte avec la règle du jeu. Notre appréciation du titre se base sur le premier tirage de cette « Second Chance ». Ainsi, on a retrouvé une règle comportant quelques petites coquilles, mais absolument rien empêchant de pratiquer CO2. Pour ceux qui connaissent un peu les opus issus de l’imaginaire de l’auteur Vital Lacerda, vous savez que nous sommes là sur des objets riches, très riches en termes de règle du jeu. C’est peut-être même pour cette raison que vous vous êtes dirigés, ou que vous vous dirigerez prochainement, vers ce jeu. C’est donc un feuillet grand format de 28 pages qu’on retrouve à l’intérieur de la boîte. Les données sont touffues mais tout y est très bien expliqué. Et sur toutes les pages, une colonne mise en évidence, propose systématiquement des exemples pour illustrer les règles. Rarement on aura vu un livre d’instruction aussi bien doté en exemples. C’est vraiment efficace et particulièrement bien adapté aux jeux estampillés Lacerda. Mots mis en évidence et de différentes couleurs, pictogrammes, illustrations, chronologie dans les informations, schémas etc. On a trouvé que le livret était rudement bien pensé et très efficace.
Avant d’entamer votre première partie, on vous conseille vraiment d’organiser soigneusement les différents composants du jeu à l’intérieur du thermoformage. Petite remarque au passage, ne forcez pas les tuiles de « Programme Régional », elles n’entreront pas dans le thermo et vous allez méchamment les écorner. Laissez l’emplacement vide et déposez ces tuiles sur le paquet de cartes. Tout passe ! Cette organisation, vous permettra ainsi une mise en place rapide entre cinq et dix minutes. Tout dépend si les autres joueurs vous aident, mais rassurez-vous cela ira assez vite.
A présent, vous pourrez enfin débuter votre première partie et respirer à plein poumon le bon air pur d’une centrale à charbon ! La première partie sera forcément une étape découverte. C’est tout à fait normal. Il y a des mécanismes à comprendre et vous devrez passer par les étapes prévues par le jeu avant de pouvoir assimiler correctement la finalité des règles, et comment y parvenir sereinement. Pour cela, l’éditeur a imaginé deux petites aides de jeu qui se placent de chaque côté de votre plateau personnel. Ces aides de jeu sont tout simplement « géniales ». Dans le sens où elles ont été pensées avec soin et que forcément, elles seront votre compagnon indispensable qui vous aidera à prendre le jeu en main. Ainsi, en suivant toutes les étapes, vous constaterez que le tour de jeu est très logique et que les actions vont s’enchaîner facilement. Lors d’une première partie, il faut bien comprendre que vous devez répondre aux besoins énergétiques. Pour ce faire, vous devez accumuler des connaissances avec vos scientifiques. Ensuite, vous proposerez des projets aux divers pays. Sur ces projets, vous y bâtirez des infrastructures, lesquelles accueilleront ensuite des centrales. Si vous assimilez ces éléments, vous avez compris plus du 50% de la mécanique de jeu. En définitif, c’est une prise en main qui nous a surpris par son efficacité et par son accessibilité plutôt bien pensées. En revanche, il faut être conscient que le jeu se compose de nombreux points de règles pour lesquels vous devrez vous investir un peu et faire marcher votre mémoire.
Dans les mécanismes qui composent CO2 Second Chance, on retrouve bien évidemment et principalement un jeu basé sur la coopération. Cette dernière est capitale ! D’ailleurs, avant même de commencer la partie, on vous conseille d’analyser quels sont les objectifs environnementaux à atteindre et de vous repartir les tâches. Ainsi, vous l’aurez compris, la planification se veut également vital dans CO2 (jeu de mots !). Avec ce titre, vous devrez également mettre en place un moteur de jeu. Une vraie usine à objectifs ! Ce qui est plutôt en adéquation avec le thème, vous ne trouvez pas ? En effet, il faudra être méthodique en envoyant vos scientifiques vers les différents sommets pour accumuler des connaissances, en achetant et en vendant des permis CEP au bon moment et en procédant une étape après l’autre. Soyons clairs, la chance ou l’anarchie ne riment pas avec CO2. Mais ce n’est pas tout, on retrouve encore des mécanismes de placement sur les programmes régionaux, un peu de gestion de main avec les objectifs et surtout avec les cartes Lobbyiste, ou encore une forme de gestion de ressources. Cette gestion se concrétise avec les meeples scientifiques (en quantité limitée), les cubes technologiques, la monnaie, ou encore les permis de polluer. Tout ce « petit bazar » devra être scrupuleusement géré. Et pour couronner le tout, le jeu comporte encore des objectifs personnels. Donc vous devrez collaborer avec les autres, certes… mais aussi faire coïncider vos intérêts.
Vous allez sans doute vous dire en lisant ces lignes, que CO2 n’est pas grand chose d’autre qu’une gigantesque machine à calculer ! Non, rassurez-vous. Ce qu’on essaie de vous dire c’est que le jeu demande de la rigueur, de la coordination et de la réflexion. Mais au-delà de ces éléments, on s’y amuse vraiment. Le thème est bien présent et les mécanismes lui collent bien aux baskets ! Après une, peut-être deux parties, tout deviendra fluide. Alors, ce ne sera plus le cube jaune déplacé sur l’emplacement X pour construire une tuile orange… Mais bien un fier dirigeant d’entreprise qui se paie le luxe de proposer un projet éolien en plein désert de Mojave !
Parlons encore un peu du tour de jeu pour lequel on a apprécié sa simplicité. Oui, même dans un jeu de Vital Lacerda, il peut y avoir de la simplicité ! Il n’y a qu’une seule action à effectuer. Et l’action peut être très vite accomplie. Par exemple, payez le coût, et construisez un projet en posant une tuile sur le plateau central. Voilà, c’est fini ! Et à côté de la cela, vous pouvez – mais n’êtes pas obligés – accomplir une, deux ou trois actions supplémentaires. Ainsi, on se retrouve avec des tours de jeu qui sont plutôt vifs et pendant lesquels on ne reste pas très longtemps à rien faire. Surtout que comme la coopération est inévitable, tous les joueurs discutent en permanence pendant la partie et on ne voit vraiment pas le temps passer. Méfiez-vous quand même à ne pas inviter à votre table des joueurs dotés « d’analysis paralysis » ; CO2 peut être un vrai régal pour leurs cerveaux tortueux !
Concernant la rejouabilité, il n’y a là aucun souci à vous faire. Les objectifs personnels changent à chaque partie. Tout comme les objectifs environnementaux et ceux des Nations Unies. Les sommets sur l’énergie sont eux aussi piochés au hasard et donc, alternent constamment. Sans oublier encore l’impact des centrales polluantes qui elles-aussi, sont renouvelées à chaque partie. N’espérez pas donc vivre deux fois la même aventure ; avec CO2 Second Chance, cela est tout simplement impossible.
Les jeux de Vital Lacerda ont la fâcheuse tendance à être réputés comme étant des titres très complets, riches, complexes même et pas forcément évidents à maîtriser. Pire encore, les jeux ont bonne réputation mais il n’est pas toujours simple de les sortir de sa ludothèque et de trouver des intéressés pour y jouer. Soyons clairs, niveau complexité, si vous avez l’habitude de jouer à Catane ou Colt Express, vous allez devoir fournir un petit effort pour assimiler les règles denses d’un CO2. Et pourtant, vous risqueriez bien d’être surpris. On ne va pas vous dire que le jeu brille par sa prise en main assimilée en deux minutes, top chrono ! Cependant, on a été agréablement surpris par un jeu, qui au final, n’est pas si complexe qu’attendu. Certes, il y a de la matière à assimiler. Mais les mécanismes ne font de loin pas mal au crâne. Les actions sont jouées de manière fluide et logique. Pour nous, nos différentes parties ont été vraiment plaisantes. Parfois, certains « gros jeux » comportent des actions, des sous actions, des mécanismes dérivés pour au final, déplacer un simple cube d’une case sur une piste. Là, ce n’est pas le cas. Même s’il y a quand même des pistes ! Non, on entame une vraie démarche qui colle à ce qu’on peut voir concrètement en matière de besoins énergétiques à l’échelle mondiale. Et petit à petit, on voit le plateau se remplir, et même prendre une troisième dimension avec les magnifiques usines en bois qui reposent sur des structures colorées. Un plateau de jeu qui prend vie, c’est beau, c’est riche, c’est complet !
Si vous cherchez un jeu pour vous mettre au défi, avec un niveau de règles plutôt poussé, sans pour autant vous faire mal aux neurones et qui en plus, vous fait collaborer intelligemment avec les autres… Vous savez à présent vers quoi vous diriger.
Maintenant, à vous de vous forger votre propre avis.
La règle du jeu en solo
Une partie de CO2 Second Chance dans le Zone Jeux de Société
La fiche du jeu sur Board Game Geek
Le site de l’éditeur Giochix.it