Accueil > Articles > Jeux familial + > King of Tokyo Dark Edition, une baffe ludique !

King of Tokyo Dark Edition, une baffe ludique !

par jeudeclick
Publié : Dernière mise à jour le 693 vues 12 minutes de lecture
King of Tokyo Dark Edition

La fameuse grande tour de Tokyo s’effondre. Les citoyens de cette ville essaient tant bien que mal de fuir pour survivre. Depuis quelques jours, Tokyo est devenu une arène de combat pour des créatures gargantuesques et assoiffées de pouvoirs. Le grand Gigazaur détruit tout sur son passage afin de marquer son territoire alors que le Mecha Dragon concentre toute son énergie pour lui assener une attaque fulgurante et destructrice. Hélas, il y a encore d’autres créatures qui souhaitent prendre place sur le trône et il ne doit en rester qu’une ! Un combat épique est sur le point de s’achever… Mais qui sera le seul et unique King of Tokyo ?

L’incontournable King of Tokyo est de retour avec une édition collector plus que séduisante. Si vous n’avez jamais pu essayer cette pépite signée Richard Garfield (le papa de Magic), courrez rendre visite à votre magasin ludique le plus proche et n’hésitez pas une seule seconde car Iello a publié une bien belle édition. Pour les connaisseurs de la boîte dite « standard », prenez garde à vous, vous risquez d’être séduits par cet opus revisité, signé Paul Mafayon.

Concrètement, il s’agit d’un jeu de dés (principalement) édité par Iello, pour un public à partir de 8 ans, pouvant se jouer de 2 à 6 joueurs et d’une durée d’environ 30 minutes par partie. Pour la petite histoire, King of Tokyo est sorti pour la première fois en 2011 est a déjà eu droit à un lifting en 2016 sans aucun changement au niveau des règles. Cette édition de 2016 fut un nouveau tirage principalement esthétique, tout en profitant de l’occasion pour éclaircir quelques points de règles et en proposant 2 nouveaux personnages (Space Pingouin et Cyber Kitty).

Mais alors, que nous propose alors cette Dark édition de 2020 ? Il y a, bien entendu, une refonte graphique sur cette nouveauté qui fait honneur au style « comics » américains. Nous sommes clairement dans une ambiance plus sombre qui est propice à la distribution de baffes (dans le jeu, on vous rassure). Mais ce n’est pas tout ! Richard Garfield nous a concocté une nouvelle mécanique qui apporte un peu plus de profondeur dans notre manière de jouer. On vous en parle très vite. Dans un premier temps, nous allons vous expliquer comment gagner et comment se déroule un tour de jeu dans King of Tokyo afin que vous puissiez avoir une idée globale de ce petit bijou.

Si on te frappe sur la joue droite…

Dans King of Tokyo le but est simple, vous devez être le dernier en vie, ou être le premier à accumuler 20 points de victoires. Chaque joueur prend le contrôle d’un monstre et commence la partie avec 10 points de vie et 0 point de victoire.

Pour se défaire de ses adversaires, il faudra frapper, mais frapper fort, en distribuant des baffes par le biais des dés. Les autres options sur les dés permettent d’accumuler des points de victoire, accumuler de l’énergie et récupérer des points de vie.

Pour comprendre King of Tokyo, il faut connaitre un principe de base. Il y a 2 zones importantes dans le jeu. La première est Tokyo (l’intérieur, qui est en fin de compte, le plateau de jeu). Et la deuxième, l’extérieur de Tokyo. Il est important de connaitre cela, car il va y avoir beaucoup de va et vient entre Tokyo et l’extérieur de Tokyo. Quand on vous expliquera que lors d’une attaque de monstre, celui qui frappe depuis l’extérieur blesse uniquement celui qui se trouve à l’intérieur et inversement, celui qui se trouve dans Tokyo arrose tous les monstres à l’extérieur… Ainsi, vous allez comprendre le carnage que cela peut donner…

À tour de rôle, les joueurs vont lancer les dés et le joueur actif passe à la résolution de ces derniers. Pendant cette phase de résolution, le joueur actif aura aussi la possibilité d’acheter (avec l’énergie gagnée avec les dés qui sont en quelque sorte la monnaie du jeu) des cartes pouvoirs qui peuvent donner un vrai boost à votre partie. Ensuite nous passons à la phase « rentrer dans Tokyo », où nous allons prendre possession de Tokyo si aucun autre monstre ne s’y trouve, ou si nous avons réussi à chasser un monstre adverse qui cèdera sa place sous le coup de vos attaques de baffes. Toutefois, le monstre attaqué peut décider de rester dans Tokyo malgré votre attaque. Dans ce cas de figure, le monstre présent reste à l’intérieur de Tokyo. Les tours s’enchaînent jusqu’à ce qu’une condition de victoire soit remplie.

Mais quel est l’intérêt de rester dans Tokyo ? On vous voit déjà venir ! C’est pourtant simple mon petit Cyber Bunny, à chaque fois que l’on rentre dans Tokyo, on gagne 1 point de victoire. A chaque fois que l’on commence son tour dans Tokyo, on gagne 2 points de victoire ! C’est plus clair, n’est-ce pas ?

Les nouveautés de la Dark Édition

Parlons tout de suite des nouveautés proposées dans cette Dark édition. La nouvelle mécanique proposée par l’auteur consiste à pouvoir évoluer sur une piste de « méchanceté » grâce aux résultats 1 et 2 des dés lors de la phase de résolution. Précédemment (dans les versions antérieures), ces résultats ne permettaient que de gagner des points de victoire (respectivement 1 ou 2 points).

Avouons-le, ce n’était pas top comme face de dés. Dorénavant, en plus de gagner les points de victoire, vous allez pouvoir avancer sur cette piste qui vous ouvrira la porte sur des nouveaux pouvoirs ultra puissants ! Que vous aurez le luxe de choisir. Cela devient clairement plus attractif et cette nouvelle possibilité change beaucoup le jeu en amenant un rythme encore plus agressif qu’avant. Ainsi, ces nouveaux pouvoirs vont accélérer le tempo.

The Dark Night !

Il n’y a pas à dire, la qualité est le point fort de cette nouvelle édition de King of Tokyo; le tout est tout simplement magnifique. De la boite de jeu avec des effets vernis super classe, au plateau, en passant par les cartes avec des superbes illustrations, c’est du pur bonheur ! Le thermoformage permet de ranger efficacement les composants du jeu. Juste dommage que les jetons de méchanceté se baladent facilement si on range sa boite verticalement, alors prévoyez un petit quelque chose pour les rassembler. Mais bon, on ne va pas pinailler pour si peu. Les cubes d’énergie prennent une nouvelle forme d’éclair, ce qui est exactement conforme à la monnaie du jeu et c’est tout simplement super. Petit bonus, les cartes se rangent excellemment bien après les avoir « sleevées » (chez nous c’est un gros big up) ! Nous avons encore des jetons en carton très solide, des dés translucides en adéquation avec le ton « dark » du jeu, bref, un sans-faute.

Qu’on soit sensible au style ou non, les illustrations sont d’une qualité rare. Indiscutablement, il y a un incroyable travail réalisé et la direction artistique ne laisse pas indifférent. Nous aimions déjà beaucoup le coup de pinceau de Paul Mafayon (Welcome to the Dungeon, Bunny Kingdom, Looney Quest, etc..), mais ce qu’il propose dans King of Tokyo colle parfaitement à l’ambiance et au thème du jeu. Un régal et un plaisir pour les yeux.

Les règles du jeu sont très bien écrites et proposent même aux connaisseurs de King of Tokyo édition standard, de ne lire que les paragraphes indiqués par une petite icone pour aller directement à l’essentiel, c’est-à-dire sur les nouveautés de cette édition ! Très bien pensé; on constate que Iello a de l’expérience et on apprécie ce savoir-faire et ces petits détails qui font la différence.

King of Tokyo est un jeu familial qui pourra tout de même séduire les plus « experts ». Mais cela veut surtout dire que la mise en place ou la prise en main seront d’une simplicité et d’une fluidité déconcertante. Le plus compliqué reste à bien comprendre comment résoudre ses dés lors de cette phase de jeu. Il y aura peut-être 1 ou 2 cartes qui seront peu évidentes à comprendre du premier coup, mais qu’à cela ne tienne, l’éditeur a même prévu une mini précision sur certaines cartes et/ou tuiles méchanceté qui nécessiteraient un complément d’info. Ensuite, le reste va tout seul !

L’interaction est le cœur même du jeu et cela va vous accompagner tout au long de vos parties. Les tours de jeu sont rapides mais intenses car la tension est soutenue lors de chaque lancé de dés de vos adversaires et vice-versa. Il y a un facteur chance, inévitablement, mais les cartes pouvoirs vont vous permettre de forcer le destin et de vous rapprocher de la victoire. Donc, il ne faudra pas hésiter à vous équiper comme il se doit !

Nous avons entre les mains un jeu rapidement assimilable, fun, très beau, rejouable et ni trop lourd, ni trop court. Que demander de plus ? Une variante à 2 joueurs permet également de jouir pleinement d’une partie en mode versus ! C’est d’ailleurs une des petites nouveautés proposées par Richard Garfield dans cette Dark édition.

En conclusion, nous sommes totalement séduits par cette version collector de King of Tokyo. Les nouveautés sont légères (ce n’est pas une grosse révolution, disons le très clairement) mais suffisantes pour relancer la machine à baffe qui sommeille en nous. De plus, la qualité du matériel est vraiment un argument de poids pour craquer sur cette édition.

Sachez encore que les cartes pouvoirs de cette nouvelle édition reprennent les cartes de bases avec quelques surprises en plus. Certes, cela ne vaut pas la totalité des cartes de toutes les extensions déjà existantes pour le King of Tokyo standard, mais cela suffit pour l’apprécier. Si toutefois vous désirez rajouter les cartes des autres versions de King of Tokyo, c’est faisable, mais seulement si vous « sleevez » vos cartes avec un dos opaque de sorte à ne pas reconnaitre le dos des cartes.

On ne le vous cache pas, nous étions déjà fan du premier King of Tokyo, mais c’est aussi pour cela que nous avions de grandes attentes sur ce nouvel opus. Et nous n’avons pas été déçus. L’esprit de King of Tokyo y est toujours mais cette fois, on le retrouve véritablement sur son 31 !

Maintenant, à vous de vous forger votre propre avis.

La règle du jeu en français
King of Tokyo sur Board Game Geek
Le site de l’éditeur Iello

Rédacteur de l’article : Eric

VOUS POUVEZ EGALEMENT AIMER

Laisser un commentaire