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Palm Island, deux mains pour un village

par jeudeclick
Publié : Dernière mise à jour le 764 vues 9 minutes de lecture

Habiliter une île afin de pouvoir y développer la civilisation n’est pas une tâche aisée. On débarque sur celle-ci avec pas grand-chose. Il faut y trouver de la nourriture, se construire des habitations solides et pratiques. Ne pas oublier de se fabriquer des outils afin de récupérer du bois et de la pierre. Et heureusement qu’on trouve parfois des peuples voisins. Le plus difficile au final n’est pas l’habilitation de l’île en elle-même mais le faire de façon respectueuse de l’environnement et sans détruire tout ce qui nous entoure. Il est vrai que lorsqu’on n’a ni électricité ni technologie on peut vite être perdu. Mais le challenge est beau. Mike Horn n’a qu’à bien se tenir, aujourd’hui c’est à mon tour de tenter l’aventure. Bien évidement accompagné d’une poignée de personnes et sans caméras tv ou autre.

En mars 2018, la plateforme de financement participative Kickstarter s’est pourvue d’un projet simple mais étonnant. Ce projet souhaitait que nous, joueurs, trouvions du plaisir à jouer avec 17 cartes en mains. Ne maintenons pas le suspens plus longtemps. En effet, il s’agit du jeu Palm Island dont le projet a été porté par Portal Dragon, petit éditeur du Michigan.

Ce jeu de cartes tire son nom du fait que nous allons construire une île, plus précisément habiliter une île et comme ce jeu se joue en tenant simplement les cartes dans les mains… tadaaaa… nous avons Palm (paume) Island (île). Vous avez vu, on est même une aide pour les non anglophones !

Ce jeu de cartes est prévu pour 1 à 2 aventuriers pour des parties brèves d’un quart d’heure. Jon Mietling en est l’auteur. Au niveau du financement, la campagne connut un fort succès réunissant plus de 99’000 dollars avec pas moins de 4’000 contributeurs. Cela est excellent, surtout en sachant que le pledge de base était à 16 dollars.

Et voilà qu’à présent, début de l’été 2019, Palm Island arrive en français, grâce à une localisation signée Nuts Publishing et une entrée au grand catalogue de Blackrock ! Il était temps que ce jeu arrive sous nos latitudes…

Dans les prochaines lignes nous allons vous expliquer plus en détails le fonctionnement du jeu en solitaire mais il faut garder à l’esprit qu’il existe également un mode de jeu coopératif et compétitif.

Une maison, un temple, Jackie pêche… tout se passe bien

Le but du jeu, le fameux ! Si nous vous disons qu’il suffit de faire le plus de points de victoire, vous nous répondrez « Encore ?! ». Et oui ! Malheureusement c’est bien le but. Cela dit, pourquoi pas. Dans Palm Island, vous aurez entre vos deux mains 17 cartes dont la dernière sert de « compte tour ». Ces cartes devront être parcourues une à une et représentent soit des ressources, soit des infrastructures à mettre en place.

Le principe est assez simple, vous prenez le paquet de cartes entre vos mains, regardez la première carte. Si c’est une ressource vous pouvez la stocker en la basculant à la verticale en fin de paquet (jusqu’à un maximum de 4 ressources stockées). Sinon vous vérifiez les besoins de la carte pour la faire évoluer (pivoter ou retourner sur elle-même). Si vous avez les ressources stockées demandées et que vous souhaitez effectuer l’action, alors vous pouvez évoluer cette carte et la placer en fin du paquet. On va donc procéder de la sorte jusqu’à passer toutes les cartes 8 fois entre nos mains (8 tours de jeu).

En fin de partie, on va regarder selon le sens des cartes et comptabiliser le nombre d’étoiles présentes en haut de celles-ci. Votre score final sera donné par ce nombre.

Un jeu qui mérite sa palme !

La qualité du matériel est très bonne. Conçu pour pouvoir être joué sur la plage, une île déserte ou n’importe où, les cartes plastifiées sont suffisamment robustes pour cette utilisation. Ce n’est pas seulement 17 cartes que le jeu contient. En totalité lors de votre acquisition, vous n’aurez pas moins de 63 cartes dont deux jeux de 17 cartes, des villageois, événements et autres pour tous les modes de jeux. Un grand soin a été apporté dans l’édition qui est d’une excellente qualité, tant sur les visuels que sur le matériel.

Au niveau graphique, les illustrations sont belles et efficaces. Il n’y a pas de texte (ou très peu) sur les cartes et une iconographe simple est présente. Le thème colle aux illustrations et au fur et à mesure que nous faisons évoluer les bâtiments, nous le voyons également dans ces visuels. Cela est très bien fait et nous plonge un peu plus dans la création de notre village sur cette belle île.

Incluse avec le jeu, la traditionnelle règle est écrite dans un petit livret dense (dû au format du livret). Cependant l’iconographie simple permet une prise en main et une compréhension aisée de la règle. La mise en place est immédiate : on prend nos cartes, on les mélange et c’est parti ! Le mécanisme de jeu est original et très fluide. On stocke nos cartes, on dépense les ressources pour évoluer en faisant pivoter nos cartes. Efficace, ne vous l’a-t-on pas déjà dit ?

Au niveau du jeu en solitaire, il contient une grande rejouabilité malgré ses seules 17 cartes. Chaque partie est différente car l’ordre d’arrivée de ces cartes change. De ce fait, il est à prendre chaque partie comme un puzzle en essayant d’optimiser systématiquement ses choix pour essayer d’atteindre le meilleur score. Lorsqu’on est habitué au jeu, on peut alors commencer à tenter d’atteindre des objectifs : les « exploits ». Ces exploits une fois atteints vont débloquer de nouvelles cartes à ajouter à votre paquet, vous donnant ainsi accès à de nouveaux bâtiments et davantage de ressources. Par exemple, le premier niveau à atteindre est validé lorsqu’on dépasse les 30 points de victoire. Il y a 9 exploits disponibles dans le jeu et il vous faudra sûrement des dizaines de parties pour en débloquer seulement quelques-uns. Il est vraiment étonnant, dans le bon sens du terme, de voir une telle rejouabilité avec si peu de composants.

Nous ne pouvons pas nous arrêter dans la présentation de Palm Island sans parler au moins succintement des autres modes de jeu : les modes multi-joueurs. Lorsqu’on obtient ce jeu, nous avons à notre disposition deux sets de 17 cartes permettant à deux joueurs de jouer ensemble (ou séparément si souhaité bien évidement – les autres c’est le mal, ahahahah (rire sardonique). Deux modes multi-joueurs sont disponibles : un mode coopératif où les joueurs tenteront ensemble de développer leurs villages en affrontant les désastres naturels. Le second mode est un mode compétitif où les joueurs tenteront de construire un village scorant plus de points de victoire que l’autre.

Nous pouvons le dire : Jon Mietling nous a gâtés avec ce titre. Sa simplicité, sa facilité à le sortir partout et le challenge apporté fait de Palm Island en font un excellent jeu en solitaire. Nous pouvons le sortir partout, dans le train, durant la pause au travail et même aux toilettes. On parie que vous allez essayer ? Il tient dans la poche et n’ayant pas besoin de support autre que vos mains, on y joue facilement. Nous restons encore très étonnés de la rejouabilité que ce titre apporte, c’est assez fou quand même ! De plus, Palm Island est très addictif. Lorsqu’on finit une partie, on se dit : « allez une dernière » et on enchaîne comme ça 4 à 5 parties sans s’en rendre compte. Tout cela car on n’arrive pas à débloquer l’objectif fixé. Aah que c’est bon !

Pour conclure, nous pouvons dire que Palm Island est un jeu comme on les aime et il gagne à être connu. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’il était dans les coups de cœur de la rédaction en août 2018, dans notre top des jeux solo, et nommé au « Prix Jeudéclick 2019 ».

Maintenant, à vous de vous forger votre propre avis.

La règle du jeu en français (bientôt)
La fiche du jeu sur Board Game Geek
Le site de l’éditeur Nuts!

Rédacteur de l’article : Sylvain

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