Spiel ou Face ?… Les jeux sont faits ! Et oui, c’est ce lundi 23 juillet à 10h30 que la célèbre cérémonie des Spiels des Jahres a débuté avec tout le gratin et le jury, composé de critiques allemands, a proclamé les Lauréats des prix les plus convoités du monde ludique. Très convoités car ces prix offrent une manne non négligeable aux éditeurs chanceux car un grand public s’arrache systématiquement les jeux arborant ce logo.
Les choix posés par ce jury peuvent, de prime abord, laisser dubitatifs pour les plus gamers d’entre nous mais il est bon de rappeler qu’avant tout, ces prix sont là pour récompenser les jeux étant capables de réunir autour de la table toute la petite famille. On retrouvera donc bien souvent des jeux au format dit « Familial » voire parfois « Familial+ ».
Rien ne va plus…
La catégorie Kinderspiele (récompensant le meilleur jeu pour enfant de l’année) nous avait déjà rendu son verdict ce lundi 11 juin dernier et a décerné le fameux prix à :
Trésor de Glace
de Lena et Günter Burkhardt chez Haba
« Les jeunes dragons ont découvert un trésor de glace extraordinaire : une colonne glacée contenant des pierres étincelantes. Bien sûr, ils meurent tous d’envie de les prendre. Avec l’aide de papa dragon, les joueurs retirent les anneaux gelés les uns après les autres et font fondre la colonne glacée. Voilà que les pierres étincelantes dégringolent ! Mais attention : ils ne peuvent pas tout ramasser. Qui aura le plus de pierres étincelantes à la fin de la partie ? »
Un système de jeu très simple tout comme le sont les règles et c’est tout ce qu’on lui demande puisqu’il s’adresse à nos petits bouts de chou. Le plateau se met rapidement sur la table et le jeu commence. Le jeu de semi-adresse est rapide, rythmé et peut même devenir stratégique si l’on s’attarde à la position des pierres dans la colonne de glace formée par des anneaux bleutés en plastique simulant la glace. Facile à sortir, ce jeu ravira les tout petits et les grands ne s’y ennuieront pas, s’appliquant à enrober le jeu des commentaires bienvenus du papa dragon voyant son trésor s’enfuir dans les petites menottes de ses rejetons. Simple et efficace avec toujours un beau matériel comme sait très bien le faire l’éditeur Haba, spécialiste du jeu pour enfant.
Dans la catégorie Spiel des Jahres (récompensant le jeu incontournable de l’année) :
Azul
de Michael Kiesling, édité par PlanB / NextMove
Grand habitué de la cérémonie, ayant déjà obtenu le Kennerspiel deux fois, on connaît et apprécie le talent de Michael Kiesling qui nous a déjà gratifiés d’excellents jeux que ce soit avec son célèbre partenaire Wolfgang Kramer (Tikal, Java, Mexica, Les Palais de Carrara,…) ou en solo (Wikings, Riverboat,…) et l’on sait toute l’énergie qu’il déploie à peaufiner ses mécaniques pour les huiler le plus possible afin de rendre une fluidité à ses jeux malgré des thèmes souvent plaqués. Ici encore, M. Kiesling nous a concocté un petit bijou de simplicité et d’efficacité avec Azul.
Un simple jeu de pose de tuiles mais délicieusement servi par une qualité de tuiles très agréables à manipuler et un système de pose et de calcul de points qui donne toute la profondeur à ce jeu à découvrir pour ceux qui ne l’auraient pas encore sur leur étagère.
Et enfin dans la catégorie Kennerspiele (récompensant le jeu pour connaisseurs) :
Die Quacksalber von Quedlinburg
de Wolfgang Warsch chez Schmidt
(Les Charlatans de Quedlinburg, non disponible en français)
Un jeu de stop ou encore ajouté à du bag-building, voilà un mélange étonnant mais qui fonctionne plutôt pas mal. C’est sans doute la seule trouvaille de ce jeu qui conserve, pour le reste, un système assez classique d’achats d’ingrédients afin d’améliorer le contenu dans son sac.
À son tour, le joueur tire des ingrédients de son sac et les place dans son chaudron représenté par une piste numérotée partant du centre et s’éloignant vers les bords en forme de spirale (simulant la cuillère que l’on tourne lors du mélange). On placera le pion pioché à une distance de son pion de départ (au centre en début de partie) égale à la valeur de l’ingrédient pioché. Toutefois, notre sac contient, dès le départ, des mauvaises herbes numérotées de 1 à 3. S’il s’avère que le total de mauvaises herbes piochées dépasse 7, la composition de notre potion échoue et le joueur perd son tour et c’est là qu’intervient le système de stop ou encore. La position du dernier ingrédient posé, si notre potion est réussie, déterminera la valeur en points de victoire ou en argent pour l’achat de nouveaux ingrédients. Bien sûr, chaque ingrédient possède ses propres spécificités qui assaisonnent l’ensemble.
Un petit jeu assez simple qui égaiera toute la famille.